Le stress traumatique fait suite à un ou des événements traumatiques agressant ou menaçant la vie ou l’intégrité physique d'une personne et auquel elle ne peut faire face. On parle d'effraction du psychisme et de débordement de ses défenses, ce qui aura des conséquences neurobiologiques répertoriés comme des troubles psychotraumatiques. Cet état de sidération, en l'absence de traitement adapté, aura des conséquences désastreuses sur la vie de la victime. A noter, que des personnes « témoins »de ces événements traumatiques peuvent également souffrir gravement de cet état de « Stress-post-traumatique".
Quelles sont les conséquences?
Les victimes de trauma se sentent immédiatement transportées dans une existence différente il y a un avant et un après l’événement traumatique. Sur les enfants , les conséquences sont extrêmement graves, car il brise le lien de sécurité et d'attachement indispensable pour une vie d'adulte équilibrée.
D'un point de vue sociétale, les violences se reproduisent et inondent chaque jours les actualités.
Comment reconnaître le spt?
- Mauvaise estime de soi
- Hyper-vigilance : état de stress permanent, difficulté à se retrouver seul, troubles du sommeil. Pour une victime de trauma la peur du danger est quasi permanente. Cette hyper-vigilance nécessaire pour survivre dans l'enfance, perdure à l’âge adulte, au prix d'une énergie qui peut parfois endommager la santé.
- Pensées envahissantes (c’est la mémoire traumatique qui est à l’œuvre empêchant la mémoire biographique de faire son travail, le passe fait effraction dans le présent),cauchemars, que la victime redoute avant d'aller dormir.
- Difficultés à gérer ses émotions. Ceci résulte d'un dérèglement physiologique. Stress, colère, même les émotions positives s'expriment de façon disproportionnée, provoquant l’incompréhension de l'entourage.
- Conduites à risques : prise d'alcool et de stupéfiants ( 90% des personnes alcooliques ont subi des violences dans leur enfance), troubles alimentaires , automutilations, prise de risque au volant, etc… sont autant de conduites dissociantes permettant de s’anesthésier.
- Etat dépressif, anxiété, hypersensibilité et difficulté à faire face à des situations stressantes comme des examens, des entretiens , des rencontres amoureuses.
Cette liste n'est pas exhaustive, mais ce sont là les principales caractéristiques qui devrait alerter tous les professionnels de la santé. Informer c'est aussi permettre aux personnes souffrant de stress-post-traumatique d’être diagnostiquées et sortir de l'isolement psychologique.
Le trauma se soigne. Il n'est pas une fatalité. La neuroscience éclaire la recherche dans le domaine et nous savons que la plasticité cérébrale peut s'observer jusqu’à un âge avancé.
Pourquoi suivre une psychothérapie quand on a vécu des traumatismes?
Tout d’abord il est primordial d’identifier les symptômes qui se rapportent au trauma.
Les personnes victimes de trauma intègrent ces symptômes comme faisant partie Intégrante de leur personnalité et souffrent inutilement : sentiment de stress et d’anxiété, conduites à risque avec des substances toxiques, difficulté à connaitre le succès dans sa vie professionnelle et amoureuse ; L’accumulation de ces symptômes avant qu’ils ne soient associés au trauma entraine une mauvaise estime de soi pouvant aller jusqu’à des idées suicidaires. Ce mécanisme est d’autant plus vrai que les violences ont eu lieu tôt dans la vie, lorsque l’enfant n’a aucun moyen de comprendre ce qui lui est arrivé (particulièrement lors d’agressions sexuelles ou de maltraitance physique par un parent). Comprendre que ce sont des symptômes et que cela se soigne peut-être vécu comme un véritable insight !
Souffrir de syndromes post-traumatique est une réelle détresse et comme n’importe quelle souffrance, celle-ci doit être en premier lieu entendue et reconnue ! Car tout jugement, tout mépris ou toute banalisation est une nouvelle agression et risque de renforcer le sentiment d’isolement, de culpabilité et de honte.
Le rôle du thérapeute est d’apporter le soutien dont la victime a manqué, pour qu’elle se sente enfin protégée. Le thérapeute doit être capable d’entendre ce que l’environnement proche et la société a encore du mal à entendre. Un cabinet thérapeutique est un lieu où la parole se libère.
Quelle thérapie?
Aujourd’hui les thérapies brèves connaissent un succès qui répond à une envie de guérir vite.
Ces thérapies telles que l’hypnose et l’emdr ont fait preuve de leur efficacité, notamment sur le travail de reconnexion cortico-émotionnelle. Néanmoins, tout en reconnaissant leur complémentarité, cela n’est pas toujours suffisant pour réparer les dégâts considérables des traumas précoces, par exemple.
Comme je vous le disais dans mon post précédent, la peur vécue dans le passé s’invite dans le présent des victimes de trauma. Apprendre des compétences en rapport avec la sécurité est un travail de longue durée. Les thérapies de la relation telles que la psychanalyse ou la Gestalt-thérapie permettent, au fur et à mesure des séances, de restaurer ce sentiment de sécurité.
La Gestalt-thérapie et son approche corporelle, propose un travail de conscientisation dans l’ici-et-maintenant qui offre la possibilité de recréer lentement des nouvelles ressources somatiques. En clair il s’agit de lâcher petit à petit son hypervigilance, sortir de l’impuissance dans laquelle le trauma nous a plongé pour reconnaître en soi ses ressources de défenses, éviter de retomber à nouveau sous l’emprise d’un agresseur, par exemple, et avancer enfin dans la vie en évaluant les risques à leurs justes valeurs.
Vous vous reconnaissez dans ces symptômes?
La Gesltat-Thérapie est une solution appropriée pour y faire face.